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David Epston, l'un des fondateurs des thérapies narratives, a d'abord travaillé comme anthropologue et a étudié le développement communautaire avant de devenir travailleur social. Dans les années 1980, il a commencé à faire circuler les savoirs de ceux qui le consultaient en thérapie à d'autres personnes qui connaissaient des difficultés similaires. Il a rassemblé les "sagesses" des clients et ce qu'il a appelé les "savoirs d'experts" des clients dans des archives (Epston, 2001). Ces archives contenaient des cassettes audio, des lettres et des oeuvres d'art qui représentaient "une riche source de solutions à un ensemble de problèmes de longue date tels que la maîtrise de la colère, les peurs nocturnes, le refus de l'école, l'asthme... l'anorexie et la boulimie" (Madigan & Epston, 1995, p. 263). Peu à peu, David Epston a commencé à créer des réseaux de clients qu'il a appelés "ligues" afin qu'ils puissent se consulter, s'informer et se soutenir mutuellement. L'exemple le plus connu d'une telle ligue est la Ligue Anti-Anorexie / Anti-Boulimie (Epston & Maisel, 2009 ; Grieves, 1997 ; Lock, Epston & Maisel 2004 ; Lock, Epston, Maisel & de Faria, 2005 ; Madigan, 2019 ; Maisel, Epston & Borden, 2004). Cette approche consistant à relier des groupes de clients afin de partager des "savoirs sur les solutions" a été connue sous le nom de "communautés de soutien" (Madigan & Epston, 1995 ; Madigan, 2011). Utilisant alors les nouvelles technologies, ces communautés de soutien ont d'abord utilisé des fax pour envoyer des messages dans le monde entier. Elles ont ensuite créé des ligues en ligne pour répondre à diverses questions, dont les "Archives de la résistance" : Anti-anorexie / anti-boulimie" (http://www.narrativeapproaches.com). Le développement des archives et des ligues a été un précédent important pour ce qui est désormais appelée les pratiques narratives collectives.

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