Le travail avec les Équipes réfléchissantes sous forme de Cérémonie définitionnelle (version revisitée) : Différence entre versions

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(TRADITIONS DE PENSÉES ET DE PRATIQUES)
(TRADITIONS DE PENSÉES ET DE PRATIQUES)
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Les pratiques de la thérapie narrative s'appuient sur des conceptions poststructuralistes ou non structuralistes de la vie et de l'identité. En mettant l'accent sur les conceptions poststructuralistes ou non-structuralistes au début de cet article, je souhaite attirer l'attention sur l'importance des traditions de pensée en ce qui concerne les implications pour la pratique thérapeutique. Et j'insiste sur ce point au début de cet article à propos du travail avec les équipes réfléchissantes pour plusieurs raisons. Premièrement, je crois qu'il existe un lien inséparable entre la pensée et la pratique, et ne pas faire de distinctions entre les différentes traditions de pensée peut avoir pour effet de nous enchaîner, au nom de la démarche thérapeutique, à la reproduction sans se poser de questions des habitudes de pensée et d'action de la culture occidentale contemporaine. Lorsque c'est le cas, il est davantage probable que la thérapie renforce les modes de vie dominants de cette culture, plutôt que de présenter des options qui pourraient contribuer à la remise en question de ces modes de vie.
 
Les pratiques de la thérapie narrative s'appuient sur des conceptions poststructuralistes ou non structuralistes de la vie et de l'identité. En mettant l'accent sur les conceptions poststructuralistes ou non-structuralistes au début de cet article, je souhaite attirer l'attention sur l'importance des traditions de pensée en ce qui concerne les implications pour la pratique thérapeutique. Et j'insiste sur ce point au début de cet article à propos du travail avec les équipes réfléchissantes pour plusieurs raisons. Premièrement, je crois qu'il existe un lien inséparable entre la pensée et la pratique, et ne pas faire de distinctions entre les différentes traditions de pensée peut avoir pour effet de nous enchaîner, au nom de la démarche thérapeutique, à la reproduction sans se poser de questions des habitudes de pensée et d'action de la culture occidentale contemporaine. Lorsque c'est le cas, il est davantage probable que la thérapie renforce les modes de vie dominants de cette culture, plutôt que de présenter des options qui pourraient contribuer à la remise en question de ces modes de vie.
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Deuxièmement, j'établis cette distinction parce que bon nombre des pratiques de la thérapie narrative contrastent de façon significative avec les pratiques de la thérapie qui découlent des conceptions structuralistes de l'expression de la vie des gens. Mais on en perd souvent l'appréciation. À notre époque actuelle, les prémisses de la pensée structuraliste sont si spontanément assumées et si profondément enracinées dans la culture du soutien psychologique / psychothérapie que beaucoup des propositions de pratique qui sont intégrées sous l'égide de la thérapie narrative sont régulièrement considérées comme une révision des bien connues idées et pratiques structuralistes - par exemple, elles sont souvent considérées comme un recyclage des approches humanistes du suivi psychologique.
  
 
== L'ÉQUIPE RÉFLÉCHISSANTE ==
 
== L'ÉQUIPE RÉFLÉCHISSANTE ==

Version du 19 juillet 2019 à 22:50

Reflecting-team work as definitional ceremony revisited by Michael White


Chapitre 4 du livre : White, M. 2000 : Reflections on Narrative Practice: Essays and interviews. Adélaide: Dulwich Centre Publications. Copyright © 2000 by Dulwich Centre Publications.


Traduction de Fabrice Aimetti avec l'aimable autorisation de David Denborough, le 19 juillet 2019.


INTRODUCTION

Cet article a été publié pour la première fois dans le numéro de 1999, Vol.1 de Gecko : a journal of deconstruction and narrative ideas in therapeutic practice.


Cet article met l'accent sur la métaphore de la cérémonie définitionnelle et sur la structure que cela donne au travail avec les équipes réfléchissantes. J'ai écrit ceci pour compléter deux autres articles sur ce sujet (White, 1995, 1997). Je n'ai pas l'intention de reproduire ici des aspects significatifs de ces deux articles, ni d'en faire un résumé. Je voulais plutôt écrire un article qui compléterait ce que j'ai déjà écrit sur ce sujet, afin que les trois articles puissent être lus ensemble.


Au début de cet article, j'aborde la distinction structuralisme / poststructuralisme. Je crois que la compréhension de cette distinction est essentielle pour apprécier le fonctionnement de la cérémonie définitionnelle et la contribution de la cérémonie définitionnelle à la formation de l'identité. J'aborde ensuite l'accent que la thérapie narrative a toujours mis sur l'identification et le recrutement de publics pour les développements préférés de la vie des gens. Par la suite, je visite certaines des contributions de Barbara Myerhoff à la compréhension du fonctionnement de la cérémonie définitionnelle, avant de décrire plus en détail certaines des pratiques d'équipe réfléchissante qui sont basées sur cette compréhension. Enfin, je me concentrerai sur certains des problèmes auxquels les équipes réfléchissantes se heurtent invariablement lorsqu'elles s'engagent dans ces pratiques.

TRADITIONS DE PENSÉES ET DE PRATIQUES

Les pratiques de la thérapie narrative s'appuient sur des conceptions poststructuralistes ou non structuralistes de la vie et de l'identité. En mettant l'accent sur les conceptions poststructuralistes ou non-structuralistes au début de cet article, je souhaite attirer l'attention sur l'importance des traditions de pensée en ce qui concerne les implications pour la pratique thérapeutique. Et j'insiste sur ce point au début de cet article à propos du travail avec les équipes réfléchissantes pour plusieurs raisons. Premièrement, je crois qu'il existe un lien inséparable entre la pensée et la pratique, et ne pas faire de distinctions entre les différentes traditions de pensée peut avoir pour effet de nous enchaîner, au nom de la démarche thérapeutique, à la reproduction sans se poser de questions des habitudes de pensée et d'action de la culture occidentale contemporaine. Lorsque c'est le cas, il est davantage probable que la thérapie renforce les modes de vie dominants de cette culture, plutôt que de présenter des options qui pourraient contribuer à la remise en question de ces modes de vie.


Deuxièmement, j'établis cette distinction parce que bon nombre des pratiques de la thérapie narrative contrastent de façon significative avec les pratiques de la thérapie qui découlent des conceptions structuralistes de l'expression de la vie des gens. Mais on en perd souvent l'appréciation. À notre époque actuelle, les prémisses de la pensée structuraliste sont si spontanément assumées et si profondément enracinées dans la culture du soutien psychologique / psychothérapie que beaucoup des propositions de pratique qui sont intégrées sous l'égide de la thérapie narrative sont régulièrement considérées comme une révision des bien connues idées et pratiques structuralistes - par exemple, elles sont souvent considérées comme un recyclage des approches humanistes du suivi psychologique.

L'ÉQUIPE RÉFLÉCHISSANTE

REMARQUES EN GUISE DE CONCLUSION

NOTES

RÉFÉRENCES

Andersen, T. 1987: ‘The reflecting team: Dialogue and meta-dialogue in clinical work.’ Family Process, 26:415-428.

Bachelard, G. 1969: The Poetics of Space. Boston: Beacon Press.

Epston, D. 1989: ‘Guest Address: Fourth Australian Family Therapy Conference.’ In Epston, D., Collected Papers. Adelaide: Dulwich Centre Publications.

Freedman, J. & Combs, G. 1996: Narrative Therapy: The social construction of preferred realities. New York: Norton.

Freeman, J., Epston, D. & Lobovits, D. 1997: Playful Approaches to Serious Problems: Narrative therapy with children and their families. New York: Norton.

Friedman, S. (ed) 1995: The Reflecting Team in Action: Collaborative practice in family therapy. New York: Guilford Press.

Foucault, M. 1984: The History of Sexuality, Volume I. Great Britain: Peregrine Books.

Geertz, C. 1973: ‘Thick description: Toward an interpretive theory of culture.’ In C. Geertz (ed), The Interpretation of Cultures. New York: Basic Books.

Myerhoff, B. 1980: Number Our Days. New York: Simon & Schuster.

Myerhoff, B. 1982: ‘Life history among the elderly: Performance, visibility and re- membering.’ In J. Ruby (ed), A Crack in the Mirror: Reflexive perspectives in anthropology. Philadelphia: University of Pennsylvania Press.

Myerhoff, B. 1986: ‘Life not death in Venice: Its second life.’ In Turner, V. & Bruner, E. (eds), The Anthropology of Experience. Chicago: University of Illinois Press.

Monk, G., Winslade, J., Crocket, K. & Epston, D. 1987: Narrative Therapy in Practice: The archaeology of hope. San Francisco: Jossey-Bass.

Rosaldo, R. 1992: Culture and Truth: The remaking of social analysis. Boston: Beacon Press.

Turner, V. 1969: The Ritual Process. New York: Cornell University Press.

White, M. 1991: ‘Deconstruction and therapy.’ Dulwich Centre Newsletter, 3. (Reprinted in Epston, D. & White, M. 1992: Experience, Contradiction, Narrative & Imagination. Adelaide: Dulwich Centre Publications.)

White, M. 1995: Re-authoring Lives: Interviews and essays. Adelaide: Dulwich Centre Publications.

White, M. 1997: Narratives of Therapists’ Lives. Adelaide: Dulwich Centre Publications.

White, M. & Epston, D. 1990: Narrative Means to Therapeutic Ends. New York: Norton.

Zimmerman, J. & Dickerson, V. 1996: If Problems Talked: Narrative therapy in action. New York: Guilford Press.