Action sociale / Mouvement social : Différence entre versions

De Wiki Pratiques Narratives
Aller à : navigation, rechercher
(Page créée avec « Category: Dictionnaire Politique Si nous voulons nous assurer que, au minimum, nos méthodes de travail ne diminuent pas les possibilités d'actions collectives locale... »)
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
[[Category: Dictionnaire Politique]]
 
[[Category: Dictionnaire Politique]]
 +
<big><font color=grey>Social action / social 'movement'</font></big><br/><br/>
 
Si nous voulons nous assurer que, au minimum, nos méthodes de travail ne diminuent pas les possibilités d'actions collectives locales, il peut être nécessaire de développer un cadre de réflexion sur les effets de notre travail. Il existe une riche tradition de critique sur la manière dont le discours thérapeutique peut "personnaliser" et "individualiser" les questions sociales et politiques (Kitzinger & Perkins, 1993 ; Prilleltensky, 1994). Ce sont des critiques qui, je pense, valent la peine de les prendre au sérieux et d'y répondre. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'être sur la défensive à ce sujet. Au contraire, nous pouvons nous engager dans la critique et développer des moyens de réfléchir continuellement à la question de savoir si notre travail crée des conditions dans lesquelles une action sociale locale / un mouvement social local est plus ou moins probable. La "check-list" suivante m'aide à réfléchir sur mon propre travail.
 
Si nous voulons nous assurer que, au minimum, nos méthodes de travail ne diminuent pas les possibilités d'actions collectives locales, il peut être nécessaire de développer un cadre de réflexion sur les effets de notre travail. Il existe une riche tradition de critique sur la manière dont le discours thérapeutique peut "personnaliser" et "individualiser" les questions sociales et politiques (Kitzinger & Perkins, 1993 ; Prilleltensky, 1994). Ce sont des critiques qui, je pense, valent la peine de les prendre au sérieux et d'y répondre. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'être sur la défensive à ce sujet. Au contraire, nous pouvons nous engager dans la critique et développer des moyens de réfléchir continuellement à la question de savoir si notre travail crée des conditions dans lesquelles une action sociale locale / un mouvement social local est plus ou moins probable. La "check-list" suivante m'aide à réfléchir sur mon propre travail.
 
* Les personnes avec lesquelles je travaille ont-elles un sentiment accru d'initiative personnelle ?
 
* Les personnes avec lesquelles je travaille ont-elles un sentiment accru d'initiative personnelle ?

Version du 9 août 2020 à 11:03

Social action / social 'movement'

Si nous voulons nous assurer que, au minimum, nos méthodes de travail ne diminuent pas les possibilités d'actions collectives locales, il peut être nécessaire de développer un cadre de réflexion sur les effets de notre travail. Il existe une riche tradition de critique sur la manière dont le discours thérapeutique peut "personnaliser" et "individualiser" les questions sociales et politiques (Kitzinger & Perkins, 1993 ; Prilleltensky, 1994). Ce sont des critiques qui, je pense, valent la peine de les prendre au sérieux et d'y répondre. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'être sur la défensive à ce sujet. Au contraire, nous pouvons nous engager dans la critique et développer des moyens de réfléchir continuellement à la question de savoir si notre travail crée des conditions dans lesquelles une action sociale locale / un mouvement social local est plus ou moins probable. La "check-list" suivante m'aide à réfléchir sur mon propre travail.

  • Les personnes avec lesquelles je travaille ont-elles un sentiment accru d'initiative personnelle ?
  • Connaissent-elles mieux leurs propres compétences, connaissances et capacités, qui peuvent être mises à profit pour résoudre les difficultés auxquelles elles (et d'autres) sont confrontées ? Ont-elles l'impression de les mettre en pratique et d'en voir les résultats dans leur propre vie ?
  • Notre travail consiste-t-il à relier les gens autour de préoccupations communes et aussi autour de leurs talents, connaissances et compétences ?
  • Les personnes avec lesquelles nous travaillons ont-elles la possibilité de contribuer à la vie des autres ?
  • Les contextes élargis sociaux, historiques et culturels qui influencent la force du problème auquel ils sont confrontés sont-ils articulés et nommés ? Si oui, cela génère-t-il un insatisfaction par rapport au statu quo ?
  • Les personnes avec lesquelles nous travaillons sont-elles liées à des histoires, des récits et des connaissances sur la manière dont les initiatives, les compétences et les connaissances locales peuvent apporter des changements ? En d'autres termes, font-elles l'expérience d'un espoir croissant par opposition au fatalisme ?
  • Les personnes avec lesquelles nous travaillons s'engagent-elles activement dans la création d'une culture populaire collective (musique, art, théâtre, littérature) autour des thèmes de la prise en compte des difficultés, des injustices, de la confrontation avec soi-même et avec les autres ?
  • Y a-t-il des moyens de reconnaître et de célébrer ces expressions de la culture locale ?
  • Dans quelle mesure notre travail est-il une entreprise collective, impliquant un partenariat et une collaboration avec d'autres collègues ?
  • Veillons-nous à ce que les métaphores de guérison n'excluent pas les métaphores d'action locale ?
  • Invitons-nous à une critique et à un questionnement rigoureux de notre travail sur les façons dont nous pourrions reproduire par inadvertance le statu quo, ou les idées normatives en matière de genre, de classe, de race, d'identité sexuelle, etc. ?
  • Dans quelle mesure notre travail invite-t-il les gens à se réengager dans l'histoire personnelle/sociale, et dans quelle mesure invite-t-il à une renégociation du monde social actuel ? (Denborough, 2008, pp. 194-5)


Red-home-icon.png