Colonialité du pouvoir : Différence entre versions
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Version actuelle datée du 19 février 2022 à 20:06
Colonialidad del poder
La colonialité du pouvoir est le premier regard décolonial : elle a été introduite par le sociologue péruvien Aníbal Quijano en 1992. Réf. : La décolonialité - C'est quoi le concept ? (Grégoire Quelain) Elle consiste à analyser les rapports de pouvoir à travers l’exploitation économique, la classification sociale et raciale et les conflits socio-politiques (Aníbal Quijano) Réf. : "Colonialité du savoir : théories et pratiques". CR de la 2e séance du séminaire « Perspectives décoloniales d’Abya Yala » (17 janvier 2020) (Lissell Quiroz) Aníbal Quijano, montrant la persistance du racisme dans le monde contemporain affirme ainsi que "l’idée de race est, sans doute, l’instrument de domination sociale le plus efficace inventé ces 500 dernières années". Pour défendre plus encore la légitimité de sa domination, l’Europe moderne a construit l’idée de différence entre le Sujet (la raison, l’esprit) d’une part et le Corps (objet et naturel) pour justifier la domination de certains sujets, les Européens et la figure de l’homme blanc hétérosexuel, en raison de capacités biologiques supérieures à d’autres sujets. La colonialité du pouvoir se traduit ainsi par une domination de la pensée et des stratégies eurocentrées dont la première constitue le capitalisme. Réf. : La décolonialité - C'est quoi le concept ? (Grégoire Quelain) Par ailleurs, dans son versant économique, la colonialité du pouvoir impose un langage hégémonique, hiérarchique ; une rhétorique de domination, d'asservissement au travers des désignations comme "tiers-monde", "pays pauvre très endetté" (PPTE), etc. pour dire notamment l'Afrique. Un langage de subalternisation dont se sont approprié, sans le problématiser, les enfants des conquis légitimant, du coup, leur marginalisation, l'acceptation de ce statut. La théorie de la décolonialité: sémantique et pratiques textuelles sous la direction de Bidy Cyprien Bodo, Adama Samaké