Se tenir sur la rive du fleuve : Différence entre versions

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J'ai récemment enseigné au Zimbabwe avec un groupe de travailleurs sociaux qui s'occupent d'enfants touchés par le VIH/sida. Au sein de ce groupe, une métaphore a été proposée (par Caleb Wakhungu) qui décrit magnifiquement ce processus. Cette métaphore consistait à aider les gens à "se tenir sur la rive du fleuve" pour regarder le fleuve de la vie. Selon la manière dont cette métaphore a été utilisée, si l'on se trouve dans le fleuve dans laquelle l'histoire du traumatisme domine, et que l'on se retrouve aux prises avec les courants qui les traversent et les contournent, il
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Il n'est pas possible de penser différemment aux événements dans lesquels on a été plongé. Mais si l'on se trouve dans
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'''David Denborough :''' La métaphore de la rive d'un fleuve est magnifique... elle ne signifie pas que l'histoire du traumatisme n'est pas importante, mais simplement qu'un enfant a besoin d'un endroit différent pour être en relation avec cette histoire...<br/>
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'''Michael White :''' Oui, cette deuxième histoire offre un territoire identitaire différent, comme la rive d'un fleuve, sur lequel l'enfant peut se tenir debout lorsqu'il exprime ses expériences du traumatisme. Se tenir sur la rive du fleuve permet de regarder en arrière et de donner la parole à des histoires de traumatisme sans être défini par le traumatisme. En se tenant sur la rive, il devient possible d'exprimer les expériences de traumatisme de manière à faire émerger le thème de l'indignation et une réflexion sur l'injustice plutôt que l'échec et la honte. Il arrive souvent que les enfants, ou les adultes d'ailleurs, ne puissent rendre compte de ce qu'ils ont vécu que lorsqu'ils ont un autre territoire sur lequel se tenir. La deuxième histoire fournit une base pour que les gens puissent ensuite exprimer leurs expériences traumatisantes de manière à guérir et non à retraumatiser. De plus, une fois que la deuxième histoire est richement décrite, elle devient une force motrice pour d'autres actes de guérison. Elle devient une force motrice pour que les gens prennent de nouvelles initiatives qui sont en harmonie avec la compréhension de ce à quoi ils donnent de la valeur et avec ce qu'ils ont l'intention de faire pour leur vie, et qui sont évoqués dans cette deuxième histoire. ([[Références de ce dictionnaire#LETTRE-W|White, 2006b, pp. 88-90]])<br/>
 
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Version actuelle datée du 19 août 2020 à 11:19

Riverbank position

David Denborough : Je t'ai entendu décrire l'importance de permettre aux enfants d'avoir une "place différente" avant de parler du traumatisme qu'ils ont pu vivre. Peux-tu nous en dire plus ?

Michael White : Développer la deuxième histoire, c'est comme développer un territoire identitaire différent dans lequel un enfant peut se tenir debout et regarder sa vie, et réfléchir à ce qu'il a traversé. Une fois que ce territoire de vie différent a été développé ou redéveloppé, l'enfant peut parler en toute sécurité du traumatisme qu'il a subi.

J'ai récemment enseigné au Zimbabwe avec un groupe de travailleurs sociaux qui s'occupent d'enfants touchés par le VIH/sida. Au sein de ce groupe, une métaphore a été proposée (par Caleb Wakhungu) qui décrit magnifiquement ce processus. Cette métaphore consistait à aider les gens à "se tenir sur la rive du fleuve" pour regarder le fleuve de la vie. Selon la manière dont cette métaphore a été utilisée, si l'on se trouve dans le fleuve dans laquelle l'histoire du traumatisme domine, et que l'on se retrouve aux prises avec les courants qui les traversent et les contournent, il Il n'est pas possible de penser différemment aux événements dans lesquels on a été plongé. Mais si l'on se trouve dans un autre territoire identitaire, un territoire qui donne une rive sur laquelle se tenir, il est possible de regarder les événements de sa vie, de les revisiter, d'en parler et de les penser différemment, sans être traumatisé à nouveau, sans être emporté par le courant...

David Denborough : La métaphore de la rive d'un fleuve est magnifique... elle ne signifie pas que l'histoire du traumatisme n'est pas importante, mais simplement qu'un enfant a besoin d'un endroit différent pour être en relation avec cette histoire...

Michael White : Oui, cette deuxième histoire offre un territoire identitaire différent, comme la rive d'un fleuve, sur lequel l'enfant peut se tenir debout lorsqu'il exprime ses expériences du traumatisme. Se tenir sur la rive du fleuve permet de regarder en arrière et de donner la parole à des histoires de traumatisme sans être défini par le traumatisme. En se tenant sur la rive, il devient possible d'exprimer les expériences de traumatisme de manière à faire émerger le thème de l'indignation et une réflexion sur l'injustice plutôt que l'échec et la honte. Il arrive souvent que les enfants, ou les adultes d'ailleurs, ne puissent rendre compte de ce qu'ils ont vécu que lorsqu'ils ont un autre territoire sur lequel se tenir. La deuxième histoire fournit une base pour que les gens puissent ensuite exprimer leurs expériences traumatisantes de manière à guérir et non à retraumatiser. De plus, une fois que la deuxième histoire est richement décrite, elle devient une force motrice pour d'autres actes de guérison. Elle devient une force motrice pour que les gens prennent de nouvelles initiatives qui sont en harmonie avec la compréhension de ce à quoi ils donnent de la valeur et avec ce qu'ils ont l'intention de faire pour leur vie, et qui sont évoqués dans cette deuxième histoire. (White, 2006b, pp. 88-90)

Cf. Deuxième histoire

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